Publié le 28 Avril 2011

Photos-0012.jpg70% des incendies domestiques surviennent durant la journée, mais 70% des pertes humaines sont dues à des incendies nocturnes < chiffres révélés à l'occasion du vote de la loi >. Surpris dans leur sommeil, les occupants du logement sont intoxiqués par les fumées, avant même  d'avoir pu déceler l'incendie. Chaque année, ces sinistres causent la mort de 800 personnes en France et font 10.000 blessés environ, dont 300 relèvent de l'invalidité lourde.

L'évolution actuelle de l'aménagement intérieur des logements ne fait malheureusement  qu'accroître le risque. En effet, il y a de plus en plus de mobilier ou d'appareils électriques et électroniques composés de matériaux particulièrement dangereux. Des matériaux qui, en cas de combustion, dégagent rapidement des fumées abondantes et surtout toxiques. Le temps disponible pour échapper à une intoxication mortelle s'en trouve considérablement diminué. Aujourd'hui, pas plus de trois minutes en moyenne; c'est le délai au delà duquel un incendie crée une situation intenable. En 1975, ce même délai était de quinze minutes.

Certains pays comme le Royaume-Uni ou les États-Unis s'en sortent mieux que la France, avec moitié moins de victimes. Ce décalage s'expliquerait par la différence considérable en taux d'équipement de détecteurs de fumée < 90% contre 2% en France > c'est en tout cas l'hypothèse retenue par les parlementaires lors du vote de la loi en février 2010.

Le décret d'application a été publié au Journal officiel du 11 janvier 2011, chaque logement, qu'il se situe dans une habitation individuelle ou collective, doit être équipé d'au moins un détecteur de fumée d'ici au 8 mars 2015. Il incombe à l'occupant < locataire ou propriétaire > d'installer le détecteur de fumée et de veiller à son entretien. En revanche, cette obligation revient au propriétaire bailleur pour les locations saisonnières, les logements-foyers, les logements de fonction, les locations meublées, ainsi que les résidences hôtelières à vocation sociale.

Grâce à son alarme sonore puissante, le détecteur de fumée vous alerte en cas de début d'incendie. Vendus dans les magasins de bricolage et la plupart des grandes surface pour un coût compris entre 7 euros et 30 euros environ, les détecteurs réagissent à la présence de fumée ou de vapeur dans l'air. Il est recommandé de l'installer au plafond, au centre de la pièce, ou impérativement en hauteur si la pose est murale. Dans tous les cas, l'endroit doit être facilement accessible. Pour empêcher tout déclenchement intempestif du fait  d'un dégagement de vapeur d'eau, n'installer pas d'appareil dans votre cuisine ou votre salle de bains, ou dans tout endroit humide. Il faut également éviter les garages, ateliers...locaux dans lesquels la forte présence de poussières pourrait gêner la détection d'un sinistre. Les emplacements à privilégier sont donc les pièces à vivre < chambres, salon, séjour >

Une attestation d'installation doit être envoyée à l'assureur. < Si l'assureur peut minorer la prime ou la cotisation d'assurance incendie quand l'attestation lui est fournie, il ne peut refuser d'assurer un logement non pourvu de détecteur de fumée >.

Il est facile à installer et peu onéreux, il peut sauver des vies. < Ne vaut-il pas mieux s'équiper, sans attendre la date butoir du 8 mars 2015 ? >.

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Rédigé par Pierre HAMMADI

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Publié le 19 Avril 2011

Portable2.jpgL'application de la Loppsi 2 < loi d'orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure > permet de franchir une nouvelle étape dans la lutte contre le vol de téléphones portables.

Désormais, les opérateurs de téléphonie mobile sont en mesure de neutraliser à distance les téléphones portables : il ne s'agit plus seulement de bloquer une carte Sim < Subscriber Identity Mobile >, mais bien de rendre inactif l'appareil téléphonique lui-même. Ce nouveau dispositif, destiné à améliorer la lutte contre le vol de téléphones mobiles, a été présenté par Claude Guéant ministre de l'intérieur le 14 avril 2011.

En cas de vol de votre téléphone portable, la première réaction doit rester la même que précédemment : il convient d'appeler sans tarder le service client de votre opérateur pour obtenir la suspension de votre ligne.

Pour permettre le blocage de l'appareil, il est nécessaire de porter plainte ensuite au commissariat ou à la gendarmerie. Il vous faudra communiquer le numéro IMEI < identité internationale d'équipement mobile > : il s'agit du numéro de série de votre téléphone, constitué de 15 chiffres et inscrit sur l'emballage d'achat du téléphone. Vous pouvez également l'afficher sur votre mobile en tapant le code suivant sur le clavier : *#06# ( il est conseillé de conserver ce code précieusement, en lieu sûr, afin de pouvoir l'indiquer en cas de vol ).

Les services de police se chargent de transmettre à votre opérateur une fiche signalant le numéro IMEI de votre téléphone. Le blocage effectif de l'appareil ( sur tous les réseaux mobiles français ) intervient dans un délai de 4 jours maximum, à partir de la réception de la demande par l'opérateur.

Ce dispositif de lutte contre les vols de téléphones portables est dores et déjà fonctionnel. Le système a fait l'objet de tests, qui ont permis le blocage de 7.000 appareils. Le ministère de l'intérieur lancera prochainement une campagne pour sensibiliser les usagers à l'importance du numéro IMEI et à cette nouvelle protection contre les vols. Cette opération de communication aura également pour vocation de dissuader les larcins, en signalant qu'un téléphone portable dérobé devient inutile puisqu'inutilisable.

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Rédigé par Pierre HAMMADI

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