Publié le 5 Juin 2016

Énervé, Brett Sanders. Le jeune Texan n'en revient pas de devoir payer 212 dollars à l'administration de sa ville de Frisco, près de Dallas, au Texas (Etats-Unis). Il a été sanctionné d'une amende de 79,90 dollars, à laquelle 132,10 dollars de frais de justice ont été ajoutés, pour un excès de vitesse de 14 km/h.

Brett Sanders a alors décidé de se venger de ce qu'il considère comme une injustice. Il s'est rendu au tribunal de sa ville pour s'acquitter de son amende, mais uniquement avec des pièces d'un cent.

Brett Sanders a filmé sa préparation et a posté la vidéo sur les réseaux sociaux le 22 mai. Il a amassé ses 21.200 pièces d'un cent dans des seaux, une vidéo qui a déjà été vue plus de 2,7 millions de fois. "Vous avez mon adresse !", lance l'homme très énervé à l'agent qui lui fait face avant de quitter les lieux avec ses deux seaux vides.

Voir les commentaires

Rédigé par Pierre HAMMADI

Repost0

Publié le 5 Juin 2016

Comment se faire indemniser après une inondation
Comment se faire indemniser après une inondationComment se faire indemniser après une inondation
Comment se faire indemniser après une inondationComment se faire indemniser après une inondation

Le centre et l'Ile-de-de-France ont été durement frappés. Quatre décès et 24 blessés sont à déplorer depuis le début des inondations, a annoncé samedi 4 juin Manuel Valls. Par ailleurs, l'épisode pluvieux et les crues ont causé nombreux dégâts matériels.

Les dommages devraient s'élever à au moins 600 millions d'euros, selon le président de l'Association française de l'assurance.

Si votre maison a été inondée et si vos biens ont été détériorés par les eaux :

- Il faut avoir souscrit un contrat d'assurance multirisques (habitation, entreprise, automobile...) qui couvre les dégâts causés par les catastrophes naturelles (c'est le cas des assurances de dommages type incendie, dégât des eaux, etc.).

- Si votre voiture est assurée au tiers (c'est-à-dire seulement en matière de responsabilité civile), vous ne bénéficiez pas d'assurance catastrophe naturelle.

- Certains biens ne peuvent pas bénéficier de l'assurance catastrophe naturelle : les véhicules assurés au tiers, les bateaux et les marchandises transportées, les récoltes non engrangées, les cultures, les sols et le bétail non enfermé.

Face aux importants dégâts matériels en amont de Paris, "l'état de catastrophe naturelle sera reconnu" mercredi 8 juin , a promis le président de la République, François Hollande. Cet arrêté interministériel de catastrophe naturelle est très important. Il détaillera les communes concernées par la reconnaissance de l'état de catastrophe naturelle et les dates de cette catastrophe. La garantie "catastrophes naturelles" prévoit la prise en charge des dommages matériels causés aux biens assurés.

Si votre commune n'est pas concernée par cet arrêté, vous ne seriez pas couvert car les inondations font partie "des événements naturels d’intensité anormale non assurables", comme le précise la Fédération française des sociétés d’assurances (FFSA).

Les assureurs recommandent de déclarer votre sinistre le plus tôt possible. Souvent, un simple coup de fil à votre assurance suffit. Si votre commune n'est pas concernée par l'arrêté de catastrophe naturelle, vous avez cinq jours après la constatation des dégâts pour les déclarer. A compter de la publication de l'arrêté interministériel de catastrophe naturelle au Journal officiel, ceux qui n'auraient pas encore déclaré leur sinistre ont encore dix jours pour le faire.

Toutefois, des assureurs comme Axa, la Macif, MMA, Maaf et GMF ont étendu ce délai jusqu'au 30 juin, indique Le Parisien.

Avant de nettoyer ou de déblayer, prenez des photos ou des vidéos, collectez factures et contrats, il vous faut conserver les preuves des dégâts. Si besoin, les témoignages de voisins sont acceptés.

Après une première déclaration auprès de votre assureur, un dossier sera ouvert. Il vous faudra fournir un descriptif détaillé des dommages. "Attention à ne surtout rien jeter des appareils ou du mobilier endommagé, c'est ce qui servira de preuve des dégâts subis. Sans cela, l'assurance peut vous refuser l'indemnisation", explique l'association Consommation, logement et cadre de vie à BFMTV.

Votre assurance vous demandera une liste chiffrée des objets perdus ou endommagés, ainsi que des justificatifs (factures, contrats, photos, etc.). Si besoin, les assureurs peuvent faire intervenir des experts pour évaluer plus précisément les dégâts.

Les dommages causés par l’humidité ou la condensation, mais aussi les frais de pompage, de nettoyage et de désinfection des locaux sont garantis.

Les personnes dont la maison est en cours de construction n’ont pas à se tourner vers leur assureur pour être indemnisées en cas de dégâts. Seul le constructeur ou l’entrepreneur étant responsable du chantier jusqu’à la remise des clés, c’est à lui de faire jouer son assurance. "Toutefois les personnes ayant souscrit une assurance multirisques habitation à la mise hors d’eau / hors d’air, peuvent s’adresser à leur compagnie", précise la FFSA.

Dans tous les cas, lors de l'indemnisation, une partie reste à la charge des sinistrés : l'assureur déduira du montant assuré une franchise de 380 euros pour les biens à usage des particuliers et de 1.140 euros minimum pour les biens à usage professionnel.

Les assureurs ont deux mois pour verser une première provision et trois mois pour indemniser intégralement.

Voir les commentaires

Rédigé par Pierre HAMMADI

Repost0

Publié le 4 Juin 2016

Mohamed Ali, la légende de la boxe est décédé
Mohamed Ali, la légende de la boxe est décédéMohamed Ali, la légende de la boxe est décédé

Après un combat de 32 ans contre la maladie de Parkinson, Mohamed Ali est décédé vendredi 3 juin à l'âge de 74 ans à Phoenix (Arizona), aux Etats-Unis.

Le triple champion du monde des lourds est mort dans la soirée. Ses obsèques auront lieu dans sa ville natale de Louisville, dans le Kentucky, a précisé le porte-parole de la famille du boxeur le plus célèbre de la planète, sans préciser la date. Mohamed Ali était hospitalisé depuis jeudi pour un problème respiratoire.

Mohamed Ali souffrait depuis une trentaine d'années de la maladie de Parkinson et avait déjà été hospitalisé à deux reprises fin 2014 et début 2015 pour une pneumonie et une infection urinaire. Né Cassius Clay, champion olympique à Rome en 1960, il avait débuté sa carrière professionnelle la même année, devenant champion du monde WBA en 1964 en battant Sonny Liston par KO au 7e round.

Maître mondial incontesté de la catégorie des lourds, celui qu'on surnommait "The Greatest" (Le plus grand) avait choqué les Etats-Unis en 1967 en refusant de faire son service militaire et de partir faire la guerre du Vietnam, en raison de ses convictions religieuses. "Pourquoi irais-je tirer sur ces gens ? Pourquoi irais-je tirer sur des pauvres gens qui ne m'ont rien fait ? Ils ne m'ont jamais appelé "négro", (...) Ils n'ont pas violé et tué ma mère et ma sœur... (...) Mettez-moi en prison !", explique-t-il à l'époque.

Il avait été emprisonné, déchu de ses titres et interdit de boxer pendant trois ans et demi, avant de redevenir champion du monde en 1974, réunifiant les titres WBA et WBC lors de sa victoire par KO (8e round) sur George Foreman lors du "combat dans la jungle" à Kinshasa, en République démocratique du Congo, l'ex-Zaïre.

Il avait perdu son titre aux points face à Leon Spinks le 15 février 1978 et l'avait récupéré en prenant sa revanche le 15 septembre de la même année. Il avait terminé sa carrière professionnelle sur une défaite aux points face à Trevor Berbick, le 11 décembre 1981 au Queen Elizabeth Sports Centre de Nassau. Il a arrêté la boxe avec un palmarès de 56 victoires dont 37 avant la limite, et cinq défaites.

Il était apparu, malade et affaibli, lors de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques 1996 d'Atlanta où, tremblant, il avait embrasé la vasque olympique. En 2005, il avait reçu le médaille présidentielle de la liberté, la plus haute décoration civile aux Etats-Unis.

Des célébrites comme le chanteur Lionel Richie lui rendent hommage. "Tu seras toujours mon héros", écrit-il sur son compte Twitter.
"Dieu est venu pour son champion" écrit de son côté le boxeur Mike Tyson.

Voir les commentaires

Rédigé par Pierre HAMMADI

Repost0

Publié le 3 Juin 2016

Les sénateurs savent que leur version du projet de loi El Khomri (amendé en commission hier et qu'ils examineront en séance à partir du 13 juin) n'a aucune chance de devenir la mouture finale de la loi Travail. c'est l'Assemblée qui aura le dernier mot, ou plutôt le gouvernement, s'il repasse en force avec le 49.3.

Les sénateurs, sont d'abord revenus sur les 35 heures, en laissant à l'accord d'entreprise ou à défaut de branche, le soin de fixer la durée de référence à temps plein. A défaut d'accord, cette durée serait fixée à 39 heures hebdomadaires. Ils sont également revenus sur les 24 heures minimum de temps partiel.

Ils ont également réinstauré dans le projet de loi la possibilité pour les entreprises de moins de 50 salariés de conclure des forfaits jours avec leurs salariés sans accord collectif préalable.

Pour éviter le blocage du dialogue social dans l'entreprise, le Sénat est également revenus sur la nouvelle exigence de majorité pour la signature des accords collectifs. Retour, donc, aux accords signés par une ou des organisations syndicales représentant 30 % des voix. En cas d'exercice du droit de veto par des syndicats majoritaires, l'employeur pourrait initier lui-même un référendum auprès des salariés.

Par ailleurs, dans les entreprises de moins de 50 salariés, les employeurs auraient la possibilité de faire voter des accords d'entreprise par référendum, et ce pour des projets portant sur l'intégralité du code du travail.

les parlementaires ont également introduit la possibilité, toujours dans les entreprises de moins de 50 salariés, et lorsqu'elles sont dépourvues de délégué syndical, de passer un accord avec le délégué du personnel ou le comité d'entreprise, non mandatés. A condition que ces institutions représentatives du personnel aient recueilli au moins 30% des suffrages exprimés lors du premier tour des dernières élections.

Concernant les accords de développement de l'emploi, appelés plus communément les "accords offensifs", permettant à une entreprise sans difficulté d'augmenter le temps de travail de ses salariés par accord collectif, sans rémunération en conséquence, les sénateurs ont supprimé l'obligation de maintenir au moins la rémunération mensuelle des salariés (même si, dans les faits, elle n'empêchait pas la baisse du taux horaire). Comme dans le cadre des accords de maintien dans l'emploi (AME), ils ont voté que la rémunération ne devra simplement pas descendre en-dessous de 1,2 Smic.

Le Sénat a réécrit les motifs justifiant un licenciement économique : il a opté pour la baisse du chiffre d'affaires ou du carnet de commandes d'au moins 30% pendant un semestre en comparaison avec la même période de l'année précédente. Ou la perte d'un marché représentant au moins 30% de son chiffre d'affaires ou de ses commandes. Il a supprimé la distinction des critères selon la taille de l'entreprise, au motif que le conseil constitutionnel risquerait d'apposer sa censure sur ce point, au titre du principe d'égalité devant la loi.

Le Sénat a également réintroduit la notion de périmètre national, pour l'appréciation des difficultés économiques d'une entreprise appartenant à un groupe. Il a aussi voté le fait que le salarié n'aura plus que six mois et non un an pour contester en justice son licenciement économique. C'est aussi le retour du plafonnement des indemnités prud'hommes versées par l'employeur condamné pour licenciement sans cause réelle et sérieuse ( pour vingt ans d'ancienneté, 15 mois de salaire maximum).

Les sénateurs ont par ailleurs supprimé du compte personnel d'activité (CPA) le compte d'engagement citoyen (CEC). Les retraités ne seront plus bénéficiaires du CPA. Quant au compte pénibilité, ils l'ont limité aux quatre facteurs déjà en vigueur aujourd'hui (travail de nuit, travail répétitif...). Exit les six autres facteurs devant entrer en vigueur au 1er juillet.

Voir les commentaires

Rédigé par Pierre HAMMADI

Repost0

Publié le 30 Mai 2016

Loi El Khomri : Une nouvelle semaine de contestation sociale

Le gouvernement n'en a pas terminé avec la contestation de la loi travail : après les carburants, le secteur des transports s'apprête à vivre une semaine agitée avec des appels à la grève.

Alors que l'Euro de football approche, le premier match de la France aura lieu le 10 juin à Paris, l'Hexagone va vivre une nouvelle semaine de grève, des appels ayant été lancés dans le secteur des transports mêlant revendications internes et opposition à la loi travail.

À la SNCF, les quatre syndicats représentatifs (CGT, Unsa, SUD-rail, CFDT) ont déposé des préavis de grève reconductibles à partir du mardi 31 mai au soir. Les syndicats espèrent peser sur les négociations qui doivent se poursuivre jusqu'au 6 juin, à quelques jours du coup d'envoi de l'Euro de football, dont la SNCF est le transporteur officiel.

"On ne va pas empêcher les gens d'aller voir les matchs de foot mais il faut que le gouvernement aussi veuille discuter" a lancé le numéro un de la CGT, Philippe Martinez.

Dans les transports publics en Île-de-France, des difficultés sont aussi à prévoir à partir de jeudi à la RATP, avec un appel à la grève "illimitée" de la CGT. Le premier syndicat de la régie demande la réouverture des négociations salariales annuelles et le retrait du projet de loi El Khomri.

SUD-RATP, troisième force syndicale, a déjà appelé à une grève illimitée à compter du lancement de l'Euro "contre la loi travail et "la remise en cause du statut RATP".

Une grève à l'Aviation civile (DGAC) est prévue du 3 au 5 juin, pour des revendications internes, en particulier sur la baisse des effectifs.

Les adhérents du syndicat de pilotes SNPL, majoritaire à Air France, ont voté à 68% pour le principe d'une grève de plus de six jours contre, notamment, la baisse prochaine de leur rémunération, a indiqué lundi le syndicat à l'AFP.

"Il y aura forcément des actions en juin", a dit sans plus de précision Emmanuel Mistrali, porte-parole du SNPL Air France, à l'issue d'un référendum interne ayant mobilisé 78% des adhérents, et qui portait notamment sur le projet de la direction d'appliquer des mesures de productivité signées en 2012 par le syndicat mais jamais appliquées en raison d'un litige. Il portait également sur la stratégie de la compagnie, jugée pas assez ambitieuse par le SNPL.

Carburants : Si tous les dépôts ont été débloqués, les raffineries tournent toujours au ralenti. Ce week-end, Total comptait encore 659 stations en difficulté (contre 915 jeudi) mais le porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll, promet qu'il y aura de l'essence dans les stations dès lundi.

Sur les huit raffineries françaises, quatre sont toujours à l’arrêt et deux en débit réduit. La grève a été reconduite aux terminaux pétroliers de Marseille et du Havre, qui alimentent Orly et Roissy en kérosène. Le gouvernement a néanmoins imposé un service minimum.

Déchets : En région parisienne, le mouvement a aussi gagné, lundi 30 mai, le secteur du traitement des déchets. Selon la CGT, une centaine d’éboueurs et d’égoutiers, agents territoriaux de la ville de Paris, bloquent depuis le début de la matinée l’usine d’incinération d’Ivry-sur-Seine - Paris 13, (Val-de-Marne).

Le Syctom, l’agence métropolitaine des déchets ménagers (ancien Syndicat intercommunal de traitement des ordures ménagères), a confirmé le blocage, en précisant que les camions-poubelles étaient "déviés vers d’autres centres afin de continuer à assurer le service public".

Le site d’Ivry reçoit chaque jour entre 1.500 tonnes et 2.000 tonnes de déchets, soit 150 à 200 camions, venant de 15 communes.

Voir les commentaires

Rédigé par Pierre HAMMADI

Repost0

Publié le 30 Mai 2016

Achevé en 1912 et situé sur la colline des Espélugues, ce chemin de croix d'une longueur de 1.500 mètres compte 115 personnages réalisés en fonte et peints en doré.

Chaque station a été offerte, soit par un bienfaiteur, soit par un groupe, soit par un diocèse.

Voir les commentaires

Rédigé par Pierre HAMMADI

Repost0

Publié le 29 Mai 2016

Capture d'écran BFMTV

Capture d'écran BFMTV

Le ministre de l'Économie a lancé depuis samedi 28 mai une grande campagne de porte-à-porte de son mouvement "En marche !" pour consulter les Français avant de faire un "diagnostic du pays".l L'objectif est de consulter 100.000 personnes d'ici fin juillet.

Le "top départ" du porte-à-porte a été donné samedi à 10 heures par le ministre de l'Economie sur Facebook. Une soixantaine d'équipes se déploieront dans une cinquantaine de villes, a-t-on précisé. En marche ! entend nouer 100.000 conversations avec les Français d'ici la fin juillet.

Elles permettront de nourrir le "diagnostic du pays" qu'Emmanuel Macron veut présenter "à la fin de l'été", en s'appuyant également sur le travail d'experts.

Les "marcheurs" encadrés par des coordinateurs soumettront à leurs interlocuteurs un questionnaire comportant huit questions ouvertes, du type "Qu'est-ce qui marche en France ?".

En marche! est assisté par la start-up Liegey Muller Pons, qui se présente comme "la première start up de stratégie électorale en Europe". Ses membres fondateurs avaient participé à titre individuel à la campagne de François Hollande.

Le ministre de l'Economie a affirmé mercredi aux Echos que son mouvement comptait d'ores et déjà "plus de 50.000 adhérents", "12. 000 personnes" ayant par ailleurs décidé de participer à l'opération de porte-à-porte.

Disant ne pas être "obsédé" par l'élection présidentielle, Emmanuel Macron entend dévoiler "entre l'automne et l'hiver (...) un plan d'action progressiste pour transformer le pays".

Depuis sa nomination au ministère de l'Économie en juin 2014, le locataire de Bercy, qui affiche sans complexes son libéralisme, enchaîne les piques qui choquent à gauche.

Interrogé sur Europe 1 en septembre 2014, au sujet des salariées des abattoirs bretons Gad, société placée en liquidation judiciaire, le ministre de l'Économie répond: "Il y a dans cette société une majorité de femmes. Il y en a qui sont, pour beaucoup, illettrées. Pour beaucoup on leur explique : Vous n'avez plus d'avenir à Gad ou aux alentours. Allez travailler à 50 ou 60 km.” Ces gens-là n'ont pas le permis de conduire. On va leur dire quoi? Il faut payer 1.500 euros et il faut attendre un an? Voilà, ça ce sont des réformes du quotidien."

Après le tollé qu'ont provoqué ces propos, accusé de "mépris" le ministre s'excuse: "Le premier regret, c'est pour les propos que j'ai tenus ce matin si j'ai blessé, et parce que j'ai blessé des salariés. C'est inacceptable. Et ça n'est pas ce que je voulais faire", dit-il devant les députés à l'Assemblée.

Dans une interview aux Echos le 6 janvier 2015, Emmanuel Macron exhorte sans complexe les jeunes Français à "devenir milliardaires", ce qui choque une partie de son camp.

Le 21 janvier 2016, sur BFM-TV, Emmanuel Macron crispe une nouvelle fois la gauche en déclarant que "la vie d'un entrepreneur est plus dure que celle d'un salarié". Plusieurs socialistes s'indignent d'une telle opposition. Le député frondeur Christian Paul parle même du "poujadisme chic" du jeune ministre tandis que l'adjoint communiste à la mairie de Paris Ian Brossat évoque des "propos dégueulasses".

Le vendredi 27 mai 2016, le ministre de l'Économie s'est emporté face à deux grévistes alors qu'il se rendait à Lunel, dans l'Hérault, pour montrer "un autre visage de la ville". Irrité par l'altercation des deux syndicalistes, le ministre finit par lâcher : "Vous n'allez pas me faire peur avec votre tee-shirt. La meilleure façon de se payer un costard, c'est de travailler". Et son interlocuteur de lui répondre : "Mais je rêve de travailler, monsieur Macron."

BFMTV a capté cet échange d’une dizaine de minutes, durant lequel Macron finit par perdre son sourire puis ses nerfs. "Je n’ai pas de leçons à recevoir. Si vous ne voulez pas que la France soit bloquée, arrêtez de la bloquer", lance le ministre, nez-à-nez avec ses interlocuteurs. "Ce qui bloque la France, c’est le 49.3, Monsieur Macron", lui répond-on dans l’assistance.

Au même moment, les militants d'En Marche !, le mouvement politique créé par le ministre, distribuaient... des tee-shirts.

Voir les commentaires

Rédigé par Pierre HAMMADI

Repost0

Publié le 27 Mai 2016

Loi travail : Que dit l'article 2, au cœur de la contestation ?

Alors que le ministre des Finances, Michel Sapin, avance jeudi 26 mai sur LCP qu'il faudra "peut-être toucher à l'article 2", le Premier ministre, Manuel Valls, rétorque quelques minutes plus tard sur RMC qu'il refuse d'amputer la loi El Khomri d'un "article qui est le cœur de sa philosophie, c'est-a-dire la négociation dans l'entreprise".

Déjà, la veille, le chef de file des députés socialistes, Bruno Le Roux, s’était montré favorable à cet article clé de la réforme du code du travail, avant de se faire recadrer par le porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll, puis par M. Valls.

Jeudi 26 mai, c'est la ministre du Travail elle-même qui a réaffirmé sa fermeté : pas question pour elle de "dénaturer la philosophie" du texte en revenant sur l'article 2.

L'article 2 sur les 52 de la Loi travail qui s'étale sur 56 pages, sur les 219 que compte le texte validé en première lecture par l'Assemblée nationale, constitue de fait le cœur de ce projet de loi porté par la ministre du Travail, Myriam El Khomri.

En substance, il vise à faire primer l'accord d'entreprise sur l'accord de branche, pour les questions relatives à la durée du travail (aménagement et répartition des horaires, repos quotidien, jours fériés, congés payés…), dans la limite de certains seuils fixés par la loi.

L' objectif est de donner plus de souplesse aux employeurs, qui actuellement ne peuvent pas négocier des conditions moins favorables que celles fixées par la branche. Par exemple, en matière d'heures supplémentaires, la majoration de la rémunération est normalement de 25% pour les 8 premières heures, et de 50% ensuite. Elle peut être réduite à 10%, mais actuellement l'accord de branche prime.

Si le projet de loi est voté en l'état, une entreprise pourra d'elle même abaisser à 10% ce taux de majoration.

Si l'article 2 concentre actuellement les crispations, il ne contient toutefois pas toutes les mesures controversées du projet de loi. On peut notamment penser à celle détaillant les motifs pouvant justifier un licenciement économique (baisse de chiffre d'affaires, pertes…). Ou encore la possibilité d'organiser un référendum auprès des salariés en cas d'accord minoritaire (entre 30 et 50% des voix), qui risque de diminuer le pouvoir des syndicats.

Les opposants au texte dénoncent ainsi une véritable "inversion de la hiérarchie des normes". Et prennent l’exemple des petites structures sans représentation syndicale forte, où le patron pourra, selon eux, imposer des conditions de travail drastiques sans opposition.

L'intersyndicale CGT, FO, FSU, Solidaires, UNEF, UNL, FIDL, qui mène la contestation, ne réclame pas seulement la suppression de l'article 2, mais de l'intégralité du projet de loi.

Loi travail : Que dit l'article 2, au cœur de la contestation ?

Voir les commentaires

Rédigé par Pierre HAMMADI

Repost0

Publié le 25 Mai 2016

Après les abattoirs, l'association L214 dénonce cette fois-ci les conditions d'élevage "alarmantes" de poules pondeuses dans l'Ain. Tournées, selon L214, en avril dans le Gaec du Perrat à Chaleins, les images montrent des poules déplumées, une prolifération de poux, d'asticots, des cadavres de poules en état de décomposition avancée gisant dans des cages, des accumulations de fiente.

"S'il le faut, je fermerai cet élevage", a réagi mercredi le ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll sur France Info, qualifiant la situation de "lamentable" et d'insupportable". Sa collègue de l'Environnement Ségolène Royal l'a jugée "intolérable "sur Twitter et a demandé une inspection et une décision "dans la journée" au préfet de l'Ain.

L'association L214, avait déjà dénoncé en 2013 "l'état dramatique de cet élevage".  l'époque, la justice lui avait interdit de diffuser des images. "La situation dans cet élevage perdure, il y a eu des arrêtés préfectoraux mais ça ne va pas plus loin. Donc on porte plainte pour maltraitance sur animaux, on demande au préfet la fermeture, aux enseignes qui vendent leurs œufs d'arrêter et aux consommateurs de réfléchir à leur consommation", explique Brigitte Gothière, cofondatrice de l'association qui milite pour un monde sans consommation de viande et s'en prend plus largement aux élevages de poules en batterie.

Selon l'association, l'élevage livre notamment des oeufs sous marque Matines (propriété du groupe Avril que co-dirige Xavier Beulin, président de la FNSEA), leader en France, et distribués par les supermarchés Auchan, Carrefour, Casino, Intermarché et Super U.

Proche de Villefranche-sur-Saône, le Gaec du Perrat fait de l'élevage industriel de porcs et de volailles. Sur son site internet, il indique "accueillir 200.000 poules pondeuses" et disposer de "150.000 places" pour les poulettes. Il assure que l'élevage industriel en cage (signalé par le code 3 sur les oeufs, contre 1 pour le plein air), "dénigré à l'heure actuelle", est "pourtant l'un des seuls pouvant garantir une réelle fraicheur des œufs" et "bénéficie d'une sécurité bactériologique parfaite".

Il s'agit du plus gros élevage de poules dans un département essentiellement producteur de volailles haut de gamme, les poulets de Bresse.

La préfecture de l'Ain a déjà pris plusieurs arrêtés sur ce Gaec. Dans l'un d'eux, daté du 6 janvier 2016, elle indiquait qu'une inspection en août 2015 avait constaté "la présence importante de mouches dans le hangar petites poulettes et de larves dans le hangar pondeuses" et avait relevé des "accumulations de fiente". Le texte évoquait aussi plusieurs courriers d'une mairie proche se plaignant de la prolifération de mouches dans le voisinage.

La direction départementale de la protection des populations de l'Ain a assuré suivre la situation de près et multiplier les inspections. L'élevage a notamment été mis en demeure sur l'aspect sanitaire et son activité a été brièvement suspendue fin mars. La dernière inspection, en date du 18 mai, va entraîner de nouvelles demandes de mise en conformité, sans pour autant entraîner de nouvelle fermeture, assure Laurent Bazin, directeur de la DDPP.

Voir les commentaires

Rédigé par Pierre HAMMADI

Repost0

Publié le 24 Mai 2016

La grève est désormais votée dans huit raffineries sur huit en France, y compris celles d'Exxon Mobil, a déclaré à Reuters Emmanuel Lépine, secrétaire fédéral du secteur pétrole de la CGT.

"Une grève a été votée ce matin à Notre-Dame-de-Gravenchon (Seine-Maritime) en réaction à la charge des forces de l'ordre à Fos-sur-Mer", a-t-il dit en se référant à l'intervention de gardes mobiles pour lever les barrages des militants CGT aux accès du dépôt pétrolier de Fos-sur-Mer.

"A Fos, la grève a aussi été votée. Plus aucun produit ne sort. Il y a maintenant huit raffineries sur huit en grève", a-t-il ajouté.

Avec le vote de la grève dans l'ensemble des raffineries, c'est la 2e fois qu'un tel événement se produit depuis mai 68 en France.

Le bras de fer se poursuit entre le gouvernement et la CGT. Ce mardi matin, les forces de l'ordre ont procédé au déblocage de la raffinerie et du dépôt pétrolier de Fos-sur-Mer, dans les Bouches-du-Rhône, paralysés depuis la veille par des militants CGT.

Arrivés vers 4h15, elles ont rencontré "une résistance importante" de plus de 200 militants cégétistes, allumant des feux de palettes et de pneus qui ont dû être maîtrisés, selon la préfecture de police.

La CGT des Bouches-du-Rhône annonce "une mobilisation renforcée" et dénonce "un usage inacceptable de la violence" lors de l'intervention policière pour débloquer à l'aube les accès de la raffinerie Esso et du dépôt de carburants de Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône). "Il nous traite comme des terroristes alors que nous sommes des travailleurs", explique Maxime Picard, le secrétaire départemental de la CGT 13. Selon lui, plusieurs militants cégétistes ont été blessés par des coups de matraques.

Interviewé sur Europe 1, Manuel Valls soutient qu'"il n'y aura pas de retrait" du projet de loi. "Ces actions ne servent à rien, perturbent le pays et font peser une nouvelle charge insupportable aux forces de l'ordre", a-t-il dénoncé. "La CGT est dans une impasse et l'impasse n'est jamais le chemin qu'il faut prendre. Le seul chemin qu'il faut prendre c'est celui du dialogue". Le Premier ministre a promis que d'autres sites pétroliers seraient débloqués.

Ces blocages provoquent depuis plusieurs jours des difficultés d'approvisionnement des stations-service, entraînant des ruées d'automobilistes à la pompe. Selon les derniers chiffres du secrétaire d'État aux Transports, 20% des stations sont "fermées ou en grande difficulté" sur les quelque 12.000 recensées dans le pays.

Sur les 2.200 stations-service exploitées par Total en France, 678 étaient affectées lundi soir et 98 ont été réquisitionnées par les autorités pour que les véhicules d'urgence puissent se réapprovisionner, a précisé le groupe.

Dans un mail adressé aux cadres, le numéro 2 de Total indique que le pétrolier pourrait revoir ses projets dans le secteur du raffinage en France. "Les événements qui se déroulent en ce moment dans nos raffineries sont extrêmement graves et constituent une prise en otage de nos activités et de nos sites pour nourrir une lutte qui n'est pas la nôtre", écrit Philippe Sauquet, directeur général Raffinage-Chimie.

Myriam El-Khomri , ministre du Travail Myriam estime qu'"il n'est pas question que l'économie du pays soit prise en otage" à trois semaines de l'Euro-2016. "Nous avons fait preuve de fermeté dans le déblocage de ces raffineries. Le droit de manifester est essentiel, le droit de grève aussi, mais il y a une forme de radicalisation du mouvement et le blocage de certains rond-points n'est pas supportable", a-t-elle ajouté.

"Cette loi est juste et nécessaire, il faut que nous arrivions à nous adapter. Aujourd'hui on est dans le processus parlementaire et je défendrai cette loi le 13 juin devant le Sénat."

François Hollande dénonce sur France Culture "un blocage des raffineries décidé par une minorité". Le chef de l'Etat dit ne pas vouloir "ignorer, négliger ce qui se passe, considérer que ça ne mérite pas une forme de respect par rapport à ceux qui ont des revendications légitimes". Mais d'ajouter: "ça ne me conduit pas non plus à accepter ce qui est aujourd'hui un blocage qui est fondé simplement par une stratégie portée par une minorité.

"Pour Bernard Thibault, l'ancien secrétaire général de la CGT, "il ne faut pas inverser la hiérarchie des responsabilités. Qui est à l'origine des hostilités ? C'est le gouvernement avec la manière et le fond du projet de loi réformant le code du travail, 130 pages qui débarquent un beau matin sans aucune concertation avec les organisations syndicales", a-t-il expliqué sur Europe 1.

Invité de BFMTV le numéro 1 de la CGT Philippe Martinez estime que le Premier ministre adopte une "posture politicienne pour préparer sa candidature ou celle de François Hollande en 2017". Il estime que le gouvernement "joue à un jeu dangereux en opposant les salariés" et avertit que "c'est illégal de débloquer les raffineries". "Je préviens le gouvernement : attention à ne pas s'opposer au droit de grève", a-t-il ajouté.

Estimant que le gouvernement n'écoute pas les opposants à la loi Travail, le patron de la CGT a prévenu que le syndicat "irait jusqu'au retrait" du texte. "Sinon les appels à la grève vont se multiplier, a-t-il prévenu. Nous appelons partout en France à la généralisation des grèves."

Condamnant les tirs contre la fédération PS de l'Isère, Philippe Martinez s'en est pris à ceux qui accusent la CGT d'en être responsable. "Qui est responsable du climat de violence ? C'est le président et le Premier ministre à force de ne pas écouter." Selon lui, "le gouvernement a tourné le dos à ses engagements et il en paie les conséquences".

Philippe Martinez a rappelé que la CGT allait organiser une votation citoyenne sur le texte. "La démocratie ne nous fait pas peur", a-t-il assuré se défendant d'être "jusqu'au boutiste". "La clé du problème est dans les mains du gouvernement", a-t-il conclu.

Florian Philippot, vice-président du Front National a expliqué sur Radio Classique. "Manuel Valls a raison mais il a tort sur le fond. Qui est responsable de cette situation de plus en plus intenable ? Qui a fait passer cette loi travail dont personne ne voulait uniquement pour obéir à l'Union européenne ? Qui l'a fait passer en utilisant le 49-3, c'est-à-dire en brutalisant la démocratie et le pays ? C'est le gouvernement.

Au bout d'un moment il ne faut pas sous prétexte d'obéir à Bruxelles, donc de faire passer en force des choses qui vont contre l'intérêt des Français, et s'étonner que le pays se cabre et se bloque.

" Selon Nathalie Kosciusko-Morizet députée LR et candidate à la primaire "une grande organisation syndicale comme la CGT ne doit pas évoluer comme un groupuscule violent, ce n'est pas leur vocation", a-t-elle expliqué sur France 2. Selon elle, "il faudrait arrêter le syndicalisme à vie, avec un nombre de mandats limités dans le temps . Je fais la même proposition avec les politiques."

Voir les commentaires

Rédigé par Pierre HAMMADI

Repost0